vendredi 16 août 2013

Banfora

Après 1h de bus nous sommes arrivés à Banfora au pays Senoufo. La route agréable était bordée de champs de canne à sucre et de rizière. Cette région très arrosée est propice à l'agriculture, il y fait "frais" et les paysages sont très verts pendant l'hivernage.



Nous avons rejoint Emmanuelle, Nicolas et Lélia à la grande joie de Satine qui retrouvait sa copine.On s'est posé dans un hotel chic avec une belle piscine mais sans l'hospitalité de la Villa Rose à Bobo. On y est resté une journée jusqu'au départ de la copine de Satine puis on est parti à vélo au campement du Baobab à 7km de banfora par une belle piste de latérite rouge au milieu des rizières, ça faisait penser au Laos.
Le campement est équipé d'un four à bois du coup on a mangé des pizzas à la lueur de la lampe à pétrole.
 

 Nuit calme sans coq ni musique. Le lendemain on est parti à vélo 7 km plus loin visiter les cascades de Karfiguéla. Lolo Jacky, un jeune rasta, s'est gentiment imposé comme guide. C'est difficile ici de visiter un endroit seul...




 




Malgré nos réticences Lolojacky a été de très bonne compagnie, on a bien rigolé avec ses délires mystiques rastafariens et il nous a aidé avec un vélo qui déraillait tous les 20m. On s'est baigné aux cascades puis on a  rejoint à pied les dômes de Fabédougou, formation de grés très sculpté qui ferait le bonheur des grimpeurs.

 




Sur le retour aux cascades on a croisé un petit cobra des savanes qui était apparemment énervé (quand il déploie sa tête).

dédicace pour Gaby
 Le soir partie de foot pour Mika devant le campement

 
avant de repartir le lendemain à Banfora où l'on rend visite à Harouna qui fait du Bogolan (peinture végétale sur toile de coton).
Puis on s'entasse dans le taxi brousse pour rejoindre Sindou à 50km de Banfora.

des toubabous derrière nous; c'est rare!


On est resté 3 nuits au campement de Tiémoko dont l'association accueille 90 enfants. Tiémoko oeuvre également beaucoup au développement de son village tout en y préservant la culture traditionnelle.
Le premier jour on a assisté en fin d'après-midi à la danse des masques par les jeunes garçons qui font leur initiation. On a manqué la veille celle des filles. Ces festivités animistes ont été programmées il y a plusieurs siècles en même temps que la fin du ramadan pour contrecarrer le développement de l'Islam. Les musulmans l'ont bien pris et les religions cohabitent bien comme dans beaucoup d'endroits au Burkina.










Toscane attire tous les bras



 Tout le monde était sur son 31 mais les photos étant interdites on n'a pas d'images de ce beau moment.

Le lendemain on a visité avec Tiémoko les pics de sindou le matin et l'après-midi nous sommes allés en vélo à un barrage à travers de beaux villages parmi les rizières. Superbe journée pour nous loin de tout véhicule à moteur...

 

 

 





 

Satine est devenue une vraie burkinabée






Sur la route du retour à Banfora on s'arrête une nuit au lac de Tengréla où l'on fait deux belles sorties en pirogue: l'une au coucher et l'autre au lever du soleil. C'est lors de la première qu'on aura la chance de voir émerger la tête d'un gros hippopotame. Ce n'est que la nuit qu'il sortent sur la terre ferme  pour brouter.

 
 



 



 
 Au campement de Seydou, Satine s'est régalée avec tous ses copains.

 

 

Puis, nous sommes rentrés sur Banfora deux jours car j'ai fait un stage de Bogolan ( peinture sur toile végétale et pigmants naturels) avec Harouna.


Sarah (la fille d'Harouna) et Satine
Joséphine, la femme d'Harouna, en a profité pour nous traîter les cheveux avec un savon dont je ne veux pas connaître la composition car on a attrapé des parasites (sorte de poux africains). A part ça, l'Afrique, c'est chouette! Si! Si!

Même Toscane y est passée! Elle est trop bonne pâte!

De retour à Bobo, on s'est posé deux jours, histoire de faire quelques achats et demain , on rentre sur Ouaga pour le week-end avant de prendre l'avion pour Paris lundi.

Que dire de ce voyage en quelques mots:
On est vraiment content d'avoir découvert l'Afrique et en particulier le Burkina tant l'accueil a été chaleureux. Les gens y sont extrêmement gentils et sans mauvaises pensées même si à leurs yeux on reste des toubabous.
Le pays reste paisible malgré un gouvernement qui s'en met plein les poches au détriement de la population. Je dirai comme d'habitude sauf qu'ici, ça se fait ouvertement. Les prochaines élections en 2015 n'apporteront sûrement pas grand chose de neuf. Le changement viendra du peuple pensent certains alors "inch'allah" comme on dit ici.
Nous, on palpe un peu tout ça de loin. En tout cas, on rentre avec plein de bonnes vibrations de ce voyage; pas très reposés tout de même pour plusieurs raisons, sans doute le manque de nature dans l'ensemble, de calme, de silence et de temps pour soi. Voyager avec les filles est un vrai bonheur car partager tous ces moments avec elles resteront graver à vie et c'est pas plus compliqué de les gérer ici qu' à la maison. Mais c'est d'être tous ensemble 24h sur 24h qui parfois demande de l'endurance. 
Le mot de la fin sera: venez au Burkina! ça vaut vraiment le coup et prenez une nounou avec vous si vous venez avec des enfants!